Auteur: EmiviaDe retour de sa longue marche dans le désert, elle avait été appelée au Conseil. Conseil qui s’était réunit afin de déterminer le sort de deux individus. Après plusieurs minutes de débats acharnés, la sentence tomba. Ils furent jugés coupables et condamnés à la peine maximale, la mort par pendaison. La jeune femme jubilait. Même si elle avait toujours eu une petite préférence pour la cage à viande, elle aimait les pendaisons. Voir ces corps se balancer au bout d’une corde, spectacle merveilleux pour ses yeux, surtout lorsqu’il y avait une excellente raison. Et oui… Elle ne supportait l’injustice. Elle ne votait jamais au hasard.
Cette nuit là, elle ne put dormir, bien trop excitée par l’attente qu’elle trouvait interminable. Une petite brise sifflait dans l’air tel un murmure. Elle entendit alors des cris, des protestations et des injures. Sans aucun doute, il s’agissait bien de nos deux futurs pendus. Elle quitta la terrasse de sa Taverne en courant, se dirigea vers la Potence qui avait été montée en plein centre de la ville. Elle prit place suffisamment près pour être aux premières loges. Quelques instants plus tard, les deux corps se balançaient au bout de leurs cordes. La tension palpable depuis des jours s’estompa. Le silence régna un court instant. Le calme après la tempête… Un sourire s’afficha sur son visage, certains dansaient, d’autres criaient leurs joies. Le Chat Noir, propriétaire de la Taverne, convia toute la populace pour une grande fête. L’alcool coula à flot, les drogues circulèrent tranquillement, elle avait sorti des mets de choix et de qualités pour fêter l’évènement, le bonheur quoi… Elle rejoignit Kazzuma pour leurs festins dignes des rois, se servant à volonté tout ce qu’ils aimaient. Ils discutèrent un moment puis se levèrent. Il était temps de retourner dans le désert. La ville le méritait bien.
Elle prit des réserves de nourriture et un peu d’eau dans son sac puis sortit rejoindre son compagnon. Ils furent rejoints à leurs tours par 2 autres citoyens, leur amie Keikko et Monsieur le Maire. Oui oui, même le Maire se salissait les mains dans le désert et en suait tout comme eux. La journée se passa sans encombre aucune, une petite balade tranquille sans aucune tension. La ville, qui avait connu tumultes et tornades, avait enfin retrouvé un calme relaxant et continuait son avancée dans la joie et la bonne humeur. Elle en croisa d’ailleurs plus d’un, ce jour là, avec un beau sourire aux lèvres. La nuit fut toute aussi tranquille. La demoiselle dormit même sur ses deux oreilles après avoir veillé à bien verrouiller la porte.