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:cdh:
LeDa
08-11-2020 à 22:31
Pas de chroniques
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Les Techs
Thibaut3000
07-12-2020 à 20:18
Pas de chroniques

Une semaine. Une semaine à vivre hors du temps, loin des gens, dans son monde. Mais qui dit fin de semaine dit petite fête. Pour évacuer la pression accumulée. Solitaire parmi les solitaires, il ne prévint personne de son envie de détente. Qui faisait attention à lui ? Chaque jour aux portes de la ville, chaque jour au chantier... Et le jour où il avait enfin pris le large, satisfaisant cette petite partie de lui même qui avait besoin d'espace, apportant au passage le salut à un camarade, mais aussi la rareté ultime dans un écrin violet... eh bien, ce soir là, de rares ombres l'avaient remercié. Mais le lendemain, plus rien.

Était-ce une excuse pour prendre ainsi la vodka en banque sans le consentement de tous ? Même si l'obtention dudit consentement aurait pris une autre semaine, vu la rapidité de consensus entre la quarantaine d'ego ombrageux rassemblés là ? Non, ce n'était qu'une raison. Pas valable, mais raison tout de même. Pourtant, il aurait du savoir que l'alcool ne lui réussissait pas. Surtout la vodka. Enfin... la fatigue aidant, il avait cédé aux souvenirs. souvenirs de moments aigre doux, de ceux qui picotent mais qu'on aime quand même. Il avait bu. Sans même prendre le temps de sortir pour profiter de son butin chez lui.

Titubant , il dut se retenir à la première chose qui lui tomba sous la main, histoire de ne pas faire de même. Après quelques instants d'incertitude "équilibristique" (selon ses propres termes, ndlr), il se redressa, contemplant le grand bâton sec brandi comme une épée. Un sourire s'étira sur ses lèvres, et il enchaîna quelques passes d'armes mémorables (enfin, elles l'auraient été si quelqu'un l'avait vu ou si sa mémoire n'était pas allée faire un tour en Russie). Une chaîne qui l'avait regardé d'un drôle d'oeil finit promptement embrochée. Mais elle n'était pas décidée à se laisser faire. L'extrémité laissée libre vint claquer la main de l'escrimeur du mardi, qui laissa échapper son arme.

"Miyards !"

Il n'allait pas se laisser faire. Prestement, il attrapa le maillon fort ennemi, et le tira dehors, pour se battre d'homme à objet. Il allait lui montrer de quel métal il se chauffait. Ahanant, il parvint à tirer son adversaire jusqu'aux portes de la ville, déjà fermées. Lorsqu'il se retourna, il comprit. Il avait accroché un carton de meuble à monter. Bwarf, ce n'était pas l'heure de jouer à l'emménagement, il lui réglerait son compte plus tard. Ou alors il demanderait un coup de main. Certaines choses sont tellement plus agréables à deux !

L'heure du combat était venue. Comme en écho aux grattements, grincements et autres grognements juste de l'autre coté de la mince paroi de bois séparant l'intérieur de l'extérieur, la chaîne volait, claquait tantôt contre le bâton, tantôt contre un bras ou une jambe. Cette danse indescriptible dura longtemps. Mais elle n'était pas dénuée de spectateurs.

À quelques rangées de tentes de là, un attroupement s'était formé. Difficile de mettre un nom sur chaque ombre encapuchonnée qui observait la scène.

- C'est qui, ça ?
- Je sais pas... on dirait Tolki
- Qu'est ce qu'il fout, il va attirer les zombies !
- T'inquiète, la porte est solide. Et si ils passent, ils se feront arroser. Il craint rien.
- Je m'inquiétais surtout pour nous, en fait.
- Au pire, il se fera quelques bleus. Mais il a l'air sacrément éméché.
- Woputain, t'as vu ce qu'il vient de faire, là ? J'suis sûr qu'à jeun il y arriverait pas..
.



Pendant ce temps là, dans l'autre public, celui qui suivait comme du paradis (à l'opéra, le paradis désigne les places aveugles, celles qui profitent de la musique sans voir une once du spectacle, ndlr), un autre genre de conversation se tenait.

- Braaain ?
- Reeeeein.
- Braaas...
- J'amb !
- Maaaaaaaain.
- Piéé.
**

La marée reflua. Le batailleur tomba, victime de sa propre adresse. Le public s'égaya, qui pour dormir, qui pour partir en expédition. Quand le soleil se leva, c'était presque comme si rien ne s'était passé.

-**Qu'est ce que c'est ça ?
- Drôle de bruit
- On dirait qu'ils se battent...
- Sont fous ces humains !
- Il ne va rien nous rester, je le sens.
- Bon, on se casse.